vendredi 4 octobre 2013

L'arbre qui cachait la mer de Noureddine Aba

L’arbre qui cachait la mer, pièce écrite en 1992 par Noureddine Aba.

« L’action se déroule en une journée dans le même lieu. Un ancien entrepôt désaffecté, […] on aperçoit dehors des monceaux de matériaux hétéroclites qui laissent deviner que nous nous trouvons dans une décharge publique. »

Dans un pays nouvellement indépendant et sous la régence d’un parti unique, des universitaires (Paris, Colorado et New-York City), un intellectuel (Slim) et un petit voleur (Barabbas) vivent au banc de la société dirigeante, dans une décharge publique.
Le pays, dirigé par « des fantoches vaniteux »  qui vivent à des années lumière des réalités de leur peuple, est gangréné par le marché noir et les trafics en tous genres. Echouées dans cette décharge, ces personnes vont de déprimes en dépressions ; pour se délivrer de leurs angoisses, Slim organise des séances de psychothérapie.

Noureddine Aba est né en 1921 à Sétif et est mort en 1996 à Paris. Dramaturge,  poète, conférencier et conteur, il est l’un des plus importants écrivains d’Algérie.
Les personnages de sa pièce regardent leur pays avec beaucoup de lucidité mais aussi avec fatalisme ; ils ne croient plus en rien, ils sont brisés et craignent que la situation n’empire avec le temps. Le seul remède que leur donne le texte est  pour Slim, la fuite dans un autre pays et pour Paris, la mort (que le lecteur peut supposer) ou le départ pour la France.


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